Opérateur d’une plateforme
Apparues au début des années 2000, les plateformes de crowdfunding (ou financement participatif) aident des porteurs de projet à réaliser celui-ci en récoltant de l’argent auprès d’internautes. Ces plateformes sont orientées soit don d’argent, soit prêt, soit fonds propres (investissement dans le capital de l’entreprise). Selon Forbes le marché mondial du crowdfunding en 2013 s’élevait à 5,1 milliards de dollars dont 55,2% pour le don, 41,6% pour le prêt et 3,2% pour l’equity.
Si l’opérateur est spécialisé dans les prêts, il doit disposer du statut d’IFP. S’il est spécialisé dans les dons, il peut opter pour le statut d’IFP et dans ce cas il doit s’immatriculer auprès du Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (l’ORIAS) et se conformer aux exigences prévues pour ce statut en tenant compte de la nature des opérations.
Inversement, un opérateur spécialisé dans les dons peut ne pas s’immatriculer. Dans ce cas, il n’est pas tenu de respecter les exigences concernant les IFP mais ne peut pas se présenter sous l’appellation d’intermédiaire en financement participatif.
Une plate-forme qui propose à la fois des financements sous la forme de prêts et de dons doit en revanche être immatriculée en qualité d’IFP5.
Etant donné l’intérêt que suscite le crowdfunding il est normal d’observer l’apparition d’un nombre croissant de plateformes de crowdfunding. Ce nombre a d’ailleurs évolué de manière exponentielle depuis 2007 pour atteindre aujourd’hui plus de 650 plateformes de crowdfunding situées principalement aux Etats-Unis et en Europe. La majorité des plateformes se situent aux Etats-Unis et au Canada où l’on en recense 378. Ensuite vient l’Europe avec 248 plateformes. Le crowdfunding est encore très mal représenté dans les autres régions du monde.
Difficile toutefois d’évaluer avec précision le nombre de plateformes de crowdfunding. En 2013, les professionnels s’accordaient à estimer à une soixantaine le nombre des acteurs actifs. Selon Xerfi ils seraient aujourd’hui 80. Plus des trois quarts d’entre eux ont à peine 3 ans d’existence.
L’Europe et les Etats-Unis sont responsables pour 98% des fonds récoltés (Massolution, 2013). 15. En Europe, 735 millions d’Euros ont été récoltés en 2012 (27% du total mondial), comparé à 3,2 milliards d’Euros financés par les sociétés de capital à risque. Ceci est encourageant et on peut considérer que le crowdfunding commence à prendre une place importante dans le financement des projets, surtout quand ils n’en sont qu’à leurs débuts. En revanche ce montant reste modeste lorsque on le compare aux montants prêtés par les banques européennes aux entreprises. (6000 milliards d’Euros en 2012 selon le European Banking Federation) Toutefois, il faut nuancer ce point dans la mesure où le crowdfunding ne s’adresse pour l’instant qu’aux PME et qu’une grande partie des prêts octroyés par les banques vont aux grandes entreprises.
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